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Burkina-Togo-Bénin: 33 millions d'amis - From Burkina to Benin: to go or not to go to Togo

Posted on March 28 2014 by Maxime in Afrique de l'Ouest - Western Africa, En vélo - By bicycle

Article finalisé après la fin du voyage - Article finalized after the end of the trip

Burkina Faso, "le pays des hommes intègres", à commencer par le douanier géant qui me fait rentrer dans le pays (vous l'avez croisé vous aussi ?). Je me trouve un petit coin tranquille pour ma première nuit avant de me rendre compte que l'endroit est infesté de moustiques: j'enchaîne les sprints pour m'en débarrasser et me fais griller par un local qui me demande si tout vas bien. Petit moment de solitude...

Puis détour vers Banfora et ses nombreuses chutes, où un bain bien frais m'attend. Ca fait du bien, avant d'entamer la route vers Ouagadougou. A partir de Bobo le vent de face ne cessera pas pendant les 4 jours nécessaires, il a le mérite de rafraîchir lui aussi vous me direz. Mais les pauses dans les villages burkinabè sont toujours agréables, les locaux sont à la fois curieux et respectueux. D'ailleurs, à ma petite surprise, le pays me semble plus développé que le voisin malien, avec des produits de seconde nécessité tels que yaourts ou jus de fruit disponibles partout ou presque. Les "Nassarra" remplacent progressivement les "Toubab" (expressions locales pour désigner l'homme blanc) et dérivés qui commençaient sérieusement à me gonfler, et la capitale pointe son nez après ces quelques jours intenses aux paysages assez monotones.

Première surprise: ayant déjà visité la ville en 2006, je n'y reconnais plus rien. La croissance économique du continent n'est pas qu'une affaire de statistiques. Je file camper dans le centre ville où, comme d'hab, Stergios et Liam attendent là-bas depuis une semaine, et où comme d'hab Katarina nous rejoindra quelques jours plus tard.

Après le repos, l'entretien d'Alcyone et les formalités nécessaires, je repars sur les routes où je croise enfin les fameux cyclistes du coin, tout un groupe en sens inverse et une cycliste dans ma direction. Membre de l'équipe nationale, elle me confirme que les vélos viennent de France et que l'on ne trouve pas de pièces "Made in Europe" dans le pays. Il me semble qu'il y a un sacré business à lancer dans le coin...

Une conversation au passage qui me redonne foi dans l'humanité, sur la route, avec un jeune vendeur:

"Lui: -Le Burkina, c'est pas très bien

Moi: - Ah bon, pourquoi ?

- C'est enclavé, y'a pas de port. Le Togo c'est mieux, ils ont plus d'argent, des voitures allemandes, car ils ont une façade.

- Mais t'as quel âge ?

- 6 ans

- Tu vas à l'école ?

- Oui.

- Ca se voit... continue."

Je passe plus loin une nuit horrible dans un hôtel sans eau coincé entre 2 boîtes de nuit, je me réveille quelques heures et bières plus tard pour 2 journées, bien amoché, direction le Togo. La route est d'ailleurs saturée de voitures de ce pays, et j'assiste à une scène hallucinante: un capot moteur s'ouvre alors que le conducteur concerné, venant d'en face, dépassait un camion. Telle une mâchoire prête à me happer, impressionnant à voir, mais c'est lui qui est passé pour un abruti dans l'histoire.

Ma dernière nuit au Burkina sera chez les gardes forestiers, où l'un d'eux m'apprend que c'est Mr le président qui paye de "sa poche" les vélos des pros dans le pays. C'est mieux que d'autres usages, me direz-vous...

Et avec mon train de sénateur décuvant, Katarina me rattrape et on passe ensemble la frontère togolaise. Le nord du pays est assez paradoxal: des routes toutes neuves, ou ultra-poussiéreuses car en construction; certains locaux ont oublié leur aimabilité au vestiaire; et la route est terriblement vallonnée, à travers des paysages magnifiques de collines de plus en plus verdoyantes. Une journée particulièrement chaude nous verra engloutir chacun 4 litres de jus et sodas et 6 d'eau, si j'ai bien compté. Merci les bouteilles de soda de 0,6 l que l'on avale cul sec. En approchant de Lomé, l'humidité se fait ressentir mais on finit par atteindre quand même la ville. Il est temps pour moi de prendre rendez-vous chez le dentiste. Il est temps pour Katarina de continuer sa route: la liberté coûte cher, la solitude est son prix...

Le dentiste est très pro, son assistant beaucoup moins: " - Mais... tu lui as pas donné de bain de bouche ?

- Si, si...

moi (de la main, en grosse balance) - Non, non, non ! "

Une dent de sagesse en moins, je repars (seul donc, au cas où vous auriez pas compris) le jour même avaler quelques kms, le temps de comprendre que mon frein avant est mort. Le lendemain j'aligne une de mes journées référence. En effet, je vais quasiment rejoindre les 2 "capitales" en une journée: le Togo et le Bénin étant épais comme du papier à cigarette, je traverse du coup ces 2 pays dans la journée. Je me prends pour Lance Armstrong le long de la route côtière parfaitement plane, et pour cause: je découvre après coup qu'un des médicaments du traitement dentaire est aussi un produit dopant. Ou alors, c'est le fait de ne plus avoir de frein avant qui me fait aller plus vite.

Je passe donc au Bénin, en coup de vent à la très touristique Grand Popo (drôle de nom hein ?). Je finis cette journée par la quintessence du voyage en vélo dans la région: piste de sable de 20 km le long de plages paradisiaques: c'est physique, c'est technique, et c'est surtout mental avec tous les enfants (et certains adultes) en mode "Donne-moi cadeau". Petite pause au camping bénino-suisse qui me sert de relais courrier (merci à eux) et je file vers Cotonou pour réparer le frein. J'y rencontre Corentin, membre du très dense réseau de Miss Marie-Anne S, y récupère le visa du Congo-Brazzaville en 30 minutes (record battu). Cotonou est une ville agréable et les Béninois motards sont particulièrement enclin à m'encourager.

La sortie de Cotonou est rendue infernale par une averse tropicale et je m'arrête à Porto-Novo pour un rayonnage de roue fait maison avant d'attaquer un des gros morceaux de mon petit périple.

 

 

Burkina Faso, "country of honest men", starting by the giant custom guy who help me entering the country (did you meet him as well ?). I found a very nice place to pitch my tent the first night, but that's infected with mosquitos: I had to sprint every 30 seconds to get rid of them, and a local guy spotted me, asking if everything was ok.... feeling lonely :)

Then I bike to Banfora to enjoy a bit the waterfalls. A fresh bath and I am ready to go to Ouagadougou. From Bobo, the front wind will travel with me up to the capital. At least it keeps me fresh during these 4 days. The breaks in the villages are very nice, people are always curious and respectuous.. And I am a bit surprise to discover a country more developed than the malian neighbour, with products like yoghurts or juice available almost everywhere. The term "Nassarea" finally replaces "Toubab" to design myself and the others occidentals, and the capital appears after this ride through rather monoton landscapes..

First surprise: knowing the city from 2006, I don't recognize anything, proof that economical growth is not only a matter of statistics. I find a camping place in the center where, as usual, I meet Liam and Stargios, and where Katarina joins us after some days.

After resting and fixing Alcyone, and some formalities, I start again on the roads to finally meet some of the fammous road bikers on the other side, and one woman on my side. Member of the national team, she confirmed me that all the stuff comes from Europe and it's impossible to find pieces here in Burkina. I think there is a nice buisness to start around...

A talk I had on the way, which gives me back a bit of feith in humankind, with a young shopkeeper:

"Him: - Burkina is not that good.

Me - Why ?

- It's enclaved, no coast. Togo is better, they have a harbour, german cars and so on.

- But how old are you ?

- 6.

- You go to school ?

- Yes

- I see that... continue."

I spend then an horrible night in a hotel without water, stucked between 2 night clubs. I woke up some beers and hours later for 2 slow and tough days to join Togo. The road is actually saturated with cars coming from this country, and I assist to a surrealist scene. An overtaking car form the other side got is hood suddenly opened when reaching my level. Impressive, but the driver was the guy looking stupid at the end.

My last night in Burkina is at the forest guards, where I learn that Mr the president is paying for the bikes of the national cycling team, from his "personal pocket". Well, maybe better than other uses...

And with my incredibely slow travelling speed post-party, Katarina catch me at the Togolese border. We travel then together through the country: the north is paradoxal, with the new roads or the extremely dusty ones. Some locals forgot their amability at home, the road is crazy hilly and the landscapes quite wonderful, getting greener and greener. During a particularly hot day, we drank 4 liters of juice\soda and 6 of water, each. The 0,6 l bottles of soda made things easier.

Getting closer to Lomé, moisture is coming but we finally reach the capital. Time for me to go to the dentist, time for Katarina to continue: freedom is expensive, loneliness is its cost.

The dentist is very pro, his assistant much less: he lies to the dentist about me and I have to mime with my hands to explain what he didn't do.

Then, with one wisdom tooth removed, I start again to bike (alone, in case you didn't get the point) the same day, enough kilometers to understand that my front break is dead.

The following day is one of my reference day. Indeed, I almost join the 2 "capitals" in one day: Togo and Benin are thick like cigarett paper, I cross both countries the same day. I feel like Lance Armstrong along a perfectly flat coastal road. I discover quickly that one of the medicines the dentist gave me is a doping product... or maybe I'm going faster just because my front break doesn't work anymore.

So I enter Benin, I pass very quickly threw the very turistic Grand Popo (big poopooh in french). I finish this day by doing the ultimate path for bike travellers in western Africa: 20 km of sand roads along idyllic beaches: that's physical, technical and mental with all these kids (and some grown-up) asking for presents. SMall break at the helvetico-beninian camping where I can pick up a letter (thank you very much to them) and I reach Cotonou to repare the break. I meet there Corentin, a member of the dense network of miss Marie-Anne S; then I pick up the visa for Congo-Brazzaville in 30 minutes (new record). Cotonou is a rather nice city and the local motobikers are very friendly.

Getting out of the city is very tough due to tropical rainfalls and I stop at Porto-Novo for a home-made re-spoking of the back wheel, before starting one of the big pieces of this small trip.

Burkina: Cascades près de Banfora - Waterfalls near Banfora

Burkina: Cascades près de Banfora - Waterfalls near Banfora

Sur les cascades - On the waterfalls

Sur les cascades - On the waterfalls

Encore plus haut - A bit higher

Encore plus haut - A bit higher

Gecko

Gecko

Pompe au milieu de nul part - Water pump in the middle of nowhere

Pompe au milieu de nul part - Water pump in the middle of nowhere

Bobo inside

Bobo inside

Oiseau en couleur - Colored bird

Oiseau en couleur - Colored bird

La longue route vers Ouagadougou - The long way to Ouagadougou

La longue route vers Ouagadougou - The long way to Ouagadougou

Burkina-Togo-Bénin: 33 millions d'amis - From Burkina to Benin: to go or not to go to Togo
Je sens que cette ville va me plaire - I think I will like this city

Je sens que cette ville va me plaire - I think I will like this city

Propagande publique - "Pay your taxes !"

Propagande publique - "Pay your taxes !"

Noël après l'heure - Late Christmas

Noël après l'heure - Late Christmas

Cherchez l'erreur - Find the mistake (Stergios)

Cherchez l'erreur - Find the mistake (Stergios)

Une membre de l'équipe nationale - A member of the national team

Une membre de l'équipe nationale - A member of the national team

Togo: un fauteuil pour cinq - Trading places

Togo: un fauteuil pour cinq - Trading places

Nouvelle route en binôme - Fresh road, fresh partner (Katarina)

Nouvelle route en binôme - Fresh road, fresh partner (Katarina)

No comment

No comment

1000 sacs dans l'autocar - 1000 bags on and in in the bus

1000 sacs dans l'autocar - 1000 bags on and in in the bus

Paysage togolais - Togolese landscpae

Paysage togolais - Togolese landscpae

Originalités sur la route - Original roads

Originalités sur la route - Original roads

Ca se verdit - Getting greener

Ca se verdit - Getting greener

Termitière - Termite mound

Termitière - Termite mound

Agoutis (morts) - (Dead) agoutis

Agoutis (morts) - (Dead) agoutis

Le babouin qui sert la main - The shaking-hand baboon

Le babouin qui sert la main - The shaking-hand baboon

La piste de sable - The sand track

La piste de sable - The sand track

Plage près de Cotonou - Beaches close to Cotonou

Plage près de Cotonou - Beaches close to Cotonou

Welcome to Cotonou international airport

Welcome to Cotonou international airport

Comment on this post
L
Pour une fois qu'une photo de plage me fait rêver !
Reply